De l’approche projet à l’approche programme, quel plaidoyer pour les décideurs ?
Lors de la COP28, le 10 décembre 2023, le Commissaire Mohammed Belhocine pour l'Éducation, la Science, la Technologie, et l'Innovation, participait à un panel organisé par l'Observatoire du Sahara et du Sahel sur ce thème. En prenant en exemple la réussite du Programme G&A, il s'est fait un vibrant défenseur de cette approche et de l'observation de la Terre. Quelques éléments de son argumentation sont présentés ici...
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Le Commissaire Belhocine a expliqué que - certes - l'approche programme est fastidieuse, demande plus de temps de conception et de consultation, et l'implication de plus de personnes. Mais elle assure appropriation et durabilité. Et elle est pertinente.
Il a illustré cette pertinence en prenant en exemple les résultats de GMES et l'Afrique après les 7 premières années de sa mise en oeuvre; un choix réfléchi des 2 Commissions lors de sa conception.
GMES et l'Afrique est en effet aligné avec les objectifs stratégiques de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine, et les plans décennaux de la Commission de l'Union africaine. Autour du choix de thématiques ou d’enjeux régionaux, d'un mécanisme de mise en œuvre qui contribue à l’inclusion de l’initiative dans leurs processus décisionnels, le Programme a entrainé une mobilisation exceptionnelle d'institutions (près de 170). Il concourt également à l’intégration régionale et continentale ainsi qu’à la consolidation de la paix car les acteurs de plusieurs pays se côtoient, apprennent à se connaître et tissent des relations de fraternité.
Le modèle GMES et l'Afrique, c'est aussi: la synergie des actions, de la fertilisation croisée, un partage des infrastructures, des données et des connaissances, une transformation de savoir en service, opéré avec la collaboration de plus de 20 entreprises privées participantes, contribuant ainsi à l’innovation et au développement de marché en aval des données. Ce marché, par ricochet, participe à la survie de ces entreprises pour des actions plus pérennes.
Le programme a formé plus de 10 000 experts et étudiants, et a constitué ainsi un dense réseau de gradués en observation de la terre en Afrique, qui alimente une partie de la masse critique en capital humain dont l’Afrique a besoin pour la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à la variabilité climatique.
Il propose aux décideurs des données probantes, des données d'observation de la terre. Il contribue à des économies d’échelle, un apprentissage croisé créé par l’organisation en consortiums, de la formation d’experts, génère un impact direct sur les communautés (agriculture, pêche, sécurité, suivi des reforestations, déforestations, prévisions de désastres).
Le Commissaire Belhocine espère que ces décideurs en soutiendront le modèle lorsque le moment viendra.
Outre le Professeur Belhocine, le panel comprenait:
- S.E. Mme Lalya Kamara, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de la Mauritanie,
- M. Nabil Ben Khatra, Secrétaire Exécutif de l’OSS (l'OSS est le leader d'un des projets financés par GMES et l'Afrique),
- M. João Raimundo Lopes, Autorité Nationale Désignée du Fonds Vert pour le Climat à la Guinée Bissau,
- Mme Imen Meliane, Représentante du Fonds d’Adaptation,
- M. Christophe Buffet, Responsable programme AdaptAction de l’Agence française du développement (AFD) et du Grand Public.
- H.E. Mme Lalya Kamara, Minister of the Environment and Sustainable Development of Mauritania,
- Mr. Nabil Ben Khatra, Executive Secretary of OSS (OSS is the leader of one of the projects financed by GMES and Africa),
- Mr João Raimundo Lopes, Designated National Authority of the Green Climate Fund in Guinea-Bissau,
- Ms Imen Meliane, Adaptation Fund Representative,
- Mr Christophe Buffet, Head of the AdaptAction program at Agence Française de Développement (AFD) and the general public.
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