Understanding the African Space Agency Council's Vision for Space
In an interview in French on Global Africa Telesud, broadcast on 2 November at 19:30 GMT, Dr Ouattara, President of the African Space Council, shares the Council's mission to make space services widely accessible across Africa, boosting socio-economic growth. He emphasises Africa’s need for coordination, training, and support from the diaspora to build autonomy and position the continent as a key player in the global space sector.
[EN]
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Dr Ouattara, President of the African Space Council, discusses the Council's ambitions and strategies under the auspices of the African Union to organise space activities in Africa. The Council’s main objective is to make space services accessible to all African citizens at affordable prices, using these resources to support the continent’s socio-economic development. The President of the Council explains that space applications have now become an integral part of daily life, with uses such as telephony, television, radio, and geolocation.
He highlights that certain African countries, such as Rwanda, Algeria, South Africa, and Nigeria, have advanced in space initiatives. The Council’s role is to coordinate the efforts of these pioneers while integrating other states to create a unified continental strategy. This coordination mission is guided by an African space policy and strategy already adopted by African heads of state.
In terms of governance, Dr Ouattara explains that the Council consists of ten elected members, representing all African regions, as well as a president and vice-president. Together, they are tasked with appointing a director general, defining action programmes, and submitting budgets for approval by member states.
Recently, Dr Ouattara visited France, which led to numerous exchanges with French stakeholders in the space sector, across both political and industrial spheres. He describes the visit to the French space ecosystem, especially in Toulouse, as an inspiring model. He hopes Africa can draw from these examples to develop its own innovation ecosystems and create local jobs.
The issue of multilingualism and cultural diversity on the continent is also addressed. The President of the Council sees this diversity as a strength, emphasising the importance of adapting training across different languages and cultures to close linguistic gaps, especially between francophone and anglophone countries. In particular, French expertise could benefit francophone countries in the space sector.
Africa currently has around forty satellites, a modest number compared to other continents. Dr Ouattara notes that most satellite services used in Africa are rented or purchased from abroad, reflecting a lack of autonomy. The African Space Council aims to develop a satellite fleet owned by the continent, but this ambition must be accompanied by training to ensure the sustainability and effective use of these satellites.
Regarding geopolitical issues, the President of the Council highlights that sovereignty over orbits and frequency management are crucial matters. The Council intends to actively engage in these international discussions, collaborating with allies to defend the continent’s interests and participate in treaty revisions.
Dr Ouattara also stresses the importance of the African diaspora, which he hopes to mobilise to contribute to the development of Africa’s space sector. Thanks to new technologies, the diaspora can support African initiatives without necessarily leaving their host countries. He believes the expertise of the diaspora represents a major asset for Africa and must be harnessed to meet the challenges of integrating space activities.
In conclusion, the President of the Council underscores that space has become a fundamental pillar of economic development. He explains that the African Space Council’s mission is to coordinate actions on national, regional, and continental levels, creating a model for scientific and economic integration for Africa. The ultimate goal is to make Africa a recognised and independent player in the space sector, with cooperation from member states and the mobilisation of all African expertise, both on the continent and within the diaspora.
Discover the Council's President inspiring vision for Africa's future! https://youtu.be/AZXS-TkNTWs?si=TQQciKeagQcMHOMb
[FR]
Le Dr Ouattara, Président du Conseil spatial africain, discute des ambitions et stratégies de cette institution sous l'égide de l'Union africaine pour structurer les activités spatiales en Afrique. L'objectif principal du Conseil est de rendre les services spatiaux accessibles à tous les citoyens africains, à des coûts abordables, tout en utilisant ces ressources pour le développement socio-économique du continent. Le Président du Conseil explique que les applications spatiales font désormais partie intégrante de la vie quotidienne, avec des usages variés tels que la téléphonie, la télévision, la radio, et la géolocalisation.
Il souligne que certains pays africains, comme le Rwanda, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria, ont pris de l’avance dans les initiatives spatiales. Le rôle du Conseil est de coordonner les efforts de ces pionniers tout en intégrant d’autres États pour créer une stratégie continentale unifiée. Cette mission de coordination est encadrée par une politique et une stratégie spatiale africaines déjà adoptées par les chefs d'État africains.
En ce qui concerne la gouvernance, le Dr Ouattara explique que le Conseil est composé de dix membres élus, représentant toutes les régions africaines, ainsi qu'un président et une vice-présidente. Ensemble, ils doivent nommer un directeur général, définir les programmes d'action, et soumettre des budgets pour validation par les États membres.
Récemment, le Dr Ouattara a effectué une visite en France, qui a permis de nombreux échanges avec des acteurs français du secteur spatial, tant dans les milieux politiques qu'industriels. Il décrit la visite de l'écosystème spatial français, notamment celui de Toulouse, comme un modèle inspirant. Il espère que l’Afrique pourra s’inspirer de ces exemples pour développer ses propres écosystèmes d’innovation et créer des emplois localement.
La question du multilinguisme et de la diversité culturelle sur le continent est également abordée. Le Président du Conseil considère cela comme une force, et il est essentiel, selon lui, d’adapter les formations aux différentes langues et cultures pour combler les écarts linguistiques, notamment entre pays francophones et anglophones. En particulier, l’expertise française pourrait être bénéfique pour les pays francophones dans le domaine spatial.
L’Afrique possède actuellement une quarantaine de satellites, un chiffre dérisoire en comparaison avec d’autres continents. Le Dr Ouattara note que la plupart des services satellitaires utilisés en Afrique sont loués ou achetés à l’étranger, ce qui reflète un manque d’autonomie. Le Conseil spatial a pour ambition de développer une flotte de satellites propre au continent, mais cette ambition doit s'accompagner de formations pour garantir la durabilité et une utilisation efficace de ces satellites.
Concernant les enjeux géopolitiques, le Président du Conseil rappelle que les questions de souveraineté orbitale et de gestion des fréquences sont cruciales. Le Conseil envisage de s'impliquer activement dans ces discussions internationales, en collaborant avec des alliés pour défendre les intérêts du continent et participer aux révisions de traités internationaux.
Le Dr Ouattara souligne également l’importance de la diaspora africaine, qu’il souhaite mobiliser pour contribuer au développement du secteur spatial africain. Grâce aux nouvelles technologies, la diaspora peut participer aux initiatives africaines sans nécessairement quitter son pays d'accueil. Il estime que le savoir-faire de la diaspora représente un atout majeur pour l'Afrique et qu'il est crucial de l'exploiter pour répondre aux défis de l’intégration des activités spatiales.
Dans la conclusion, le Président du Conseil rappelle que l’espace est devenu un pilier fondamental du développement économique. Il précise que le Conseil spatial africain a pour mission de coordonner les actions à tous les niveaux : national, régional, et continental, afin de créer un modèle d’intégration scientifique et économique pour l'Afrique. L'objectif final est de faire de l’Afrique un acteur reconnu et indépendant dans le domaine spatial, avec la coopération des États membres et la mobilisation de toutes les compétences africaines, sur le continent et au sein de la diaspora.
Découvrez la vision inspirante du Président du Conseil pour l'avenir du continent ! https://youtu.be/AZXS-TkNTWs?si=TQQciKeagQcMHOMb
Le Dr Ouattara, Président du Conseil spatial africain, discute des ambitions et stratégies de cette institution sous l'égide de l'Union africaine pour structurer les activités spatiales en Afrique. L'objectif principal du Conseil est de rendre les services spatiaux accessibles à tous les citoyens africains, à des coûts abordables, tout en utilisant ces ressources pour le développement socio-économique du continent. Le Président du Conseil explique que les applications spatiales font désormais partie intégrante de la vie quotidienne, avec des usages variés tels que la téléphonie, la télévision, la radio, et la géolocalisation.
Il souligne que certains pays africains, comme le Rwanda, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria, ont pris de l’avance dans les initiatives spatiales. Le rôle du Conseil est de coordonner les efforts de ces pionniers tout en intégrant d’autres États pour créer une stratégie continentale unifiée. Cette mission de coordination est encadrée par une politique et une stratégie spatiale africaines déjà adoptées par les chefs d'État africains.
En ce qui concerne la gouvernance, le Dr Ouattara explique que le Conseil est composé de dix membres élus, représentant toutes les régions africaines, ainsi qu'un président et une vice-présidente. Ensemble, ils doivent nommer un directeur général, définir les programmes d'action, et soumettre des budgets pour validation par les États membres.
Récemment, le Dr Ouattara a effectué une visite en France, qui a permis de nombreux échanges avec des acteurs français du secteur spatial, tant dans les milieux politiques qu'industriels. Il décrit la visite de l'écosystème spatial français, notamment celui de Toulouse, comme un modèle inspirant. Il espère que l’Afrique pourra s’inspirer de ces exemples pour développer ses propres écosystèmes d’innovation et créer des emplois localement.
La question du multilinguisme et de la diversité culturelle sur le continent est également abordée. Le Président du Conseil considère cela comme une force, et il est essentiel, selon lui, d’adapter les formations aux différentes langues et cultures pour combler les écarts linguistiques, notamment entre pays francophones et anglophones. En particulier, l’expertise française pourrait être bénéfique pour les pays francophones dans le domaine spatial.
L’Afrique possède actuellement une quarantaine de satellites, un chiffre dérisoire en comparaison avec d’autres continents. Le Dr Ouattara note que la plupart des services satellitaires utilisés en Afrique sont loués ou achetés à l’étranger, ce qui reflète un manque d’autonomie. Le Conseil spatial a pour ambition de développer une flotte de satellites propre au continent, mais cette ambition doit s'accompagner de formations pour garantir la durabilité et une utilisation efficace de ces satellites.
Concernant les enjeux géopolitiques, le Président du Conseil rappelle que les questions de souveraineté orbitale et de gestion des fréquences sont cruciales. Le Conseil envisage de s'impliquer activement dans ces discussions internationales, en collaborant avec des alliés pour défendre les intérêts du continent et participer aux révisions de traités internationaux.
Le Dr Ouattara souligne également l’importance de la diaspora africaine, qu’il souhaite mobiliser pour contribuer au développement du secteur spatial africain. Grâce aux nouvelles technologies, la diaspora peut participer aux initiatives africaines sans nécessairement quitter son pays d'accueil. Il estime que le savoir-faire de la diaspora représente un atout majeur pour l'Afrique et qu'il est crucial de l'exploiter pour répondre aux défis de l’intégration des activités spatiales.
Dans la conclusion, le Président du Conseil rappelle que l’espace est devenu un pilier fondamental du développement économique. Il précise que le Conseil spatial africain a pour mission de coordonner les actions à tous les niveaux : national, régional, et continental, afin de créer un modèle d’intégration scientifique et économique pour l'Afrique. L'objectif final est de faire de l’Afrique un acteur reconnu et indépendant dans le domaine spatial, avec la coopération des États membres et la mobilisation de toutes les compétences africaines, sur le continent et au sein de la diaspora.
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