Interview: Vers l'infini et au delà... l'Afrique, nouvel El Dorado de l'industrie spatiale

Dans le Journal Afrique de France 24 en date du 24 avril, Fatimata WANE questionne le Coordonnateur du Programme GMES et l'Afrique, le Dr Tidiane OUATTARA, sur l'état de l'Espace en Afrique





Quel est l'état de l'industrie spatiale en Afrique? 
Le Dr Ouattara explique que cette industrie spatiale est embryonnaire, par exemple en termes d'infrastructures sol, d'infrastructures spatiales, ou d'applications. Toutefois, elle aurait engrangé 7 Mds US en 2019 et les estimations de "Space in Africa" pour 2024 seraient de 10 Mds US. C'est donc prometteur mais il faut redoubler d'efforts et collaborer beaucoup plus. 

Quels sont les retombées de cette industrie?
Pour le Dr Ouattara, les retombées sont multiples, notamment en termes d'application et d'opérationnalisation. L'espace contribue à de nombreux secteurs, peut contribuer à désenclaver des régions africaines, en termes de télémédecine, télé épidémiologie, sécurité des biens et des personnes, banque, pêche illicite, localisation des zones de pêche, etc, pour n'en citer que quelques uns.
 
A quand une équipe spatiale 100% africaine dans l'espace?
Ce n'est pas pour bientôt car il faut d'abord bâtir la capacité et aucune nation dans le monde ne peut à 100% aller dans l'espace, qui par nature est fait de collaborations. L'Afrique s'inscrit dans cette dynamique mais elle part de loin. 

Avez vous du mal à convaincre certains pays à investir dans la recherche spatiale? 
Il faut pouvoir sensibiliser et montrer aux uns et aux autres, notamment aux décideurs, les potentialités de l'espace. Toutefois, la politique spatiale africaine a été adoptée par les chefs d'état et de gouvernement, qui sont donc déjà dans cette mouvance (spatiale). Il faudra du temps et continuer à accroître la sensibilisation. Avec cette information viendront les investissements dans les domaines cités plus haut.

Le Dr Ouattara termine en indiquant qu'il y a 3 types de profils relativement à cette question en Afrique, des pays avancés comme l'Afrique du Sud, l'Egypte, l'Algérie, des nouveaux joueurs comme l'Ethiopie le Kenya le Gabon, et puis la grande partie des pays africains qui consomment mais ne peuvent s'offrir (encore) ni ces capacités ni ces investissements.   


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